Paysages et temporalités des sites ornés de montagne. Apports de l’approche archéo-géomorphologique.
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Doctorant Patrimalp / EDYTEM
Diplômé d’un master de géographie à l’Université Savoie - Mont Blanc (Master GEOSPHERES), je m’intéresse depuis trois ans à l’analyse géomorphologique appliquée aux sites d’art rupestre. Les travaux réalisés en master portaient sur la contextualisation morphogénique et paléogéographique du site archéologique de Chuchuwayha (Colombie Britannique, Canada).
La thèse qui a débuté en novembre 2020 s’inscrit dans la continuité de mes précédents travaux. Elle porte sur trois sites alpins rupestres : les Oullas (Cornascle I – Haute-Ubaye), le Rocher du Château (Bessans - Haute-Maurienne), et le Trou de la Féclaz (Saint-Jean- d’Arvey, Savoie).
Au-delà des travaux réalisés à Chuchuwayha, il s’agit sur ces trois sites de développer une approche multi-échelle pour définir les contextes et caractéristiques physiques (topographique, morphologique, etc…) contemporains des périodes de fréquentation. Pour mener à bien cet objectif, l’approche intégrée est privilégiée. Elle vise à croiser les données archéologiques et géomorphologiques pour définir sur des critères objectifs le cadre physique de l’environnement régional des sites, les caractéristiques internes des sites et si possible de proposer une chronologie absolue. Par cette approche archéo-géomorphologique, l’accent sera mis sur (1) l’insertion des sites dans leurs environnements physiques proximaux et leurs évolutions morphogéniques (ou cadre « chrono-morphologique »), (2) les conditions d’enregistrement et de conservation de chacun des sites, (3) et les impacts potentiels de leur fréquentation anthropique (aménagement). Ces attendus visent in fine à mieux insérer les panneaux gravés et peints dans le site initial et de rendre compte des processus à l’origine de leur état actuel de préservation.
En s’appuyant sur les concepts de « mémoires morphologiques » et de « morphographies », l’approche archéo-géomorphologique s’intéresse à la nature, aux processus morphodynamiques, aux emboitements et à l’articulation des morphologies et formations de chaque site étudié. Leur analyse est développée à plusieurs échelles (de la vallée/du versant à l’intra-site) et met ainsi en œuvre différents outils pour répondre à l’objectif intégratif de cette recherche (cartes géomorphologiques, coupes morphogéniques, analyse géomorphologique 3D, analyse sédimentologique etc…). L’ensemble de ces outils est mobilisé pour répondre aux problématiques archéologiques sur chacun de ces sites à partir de données géomorphologiques et géochronométriques. L’accessibilité aux sites à toutes les périodes concernées, la distribution spatiale des entités graphiques et des vestiges archéologiques ainsi que leur état de conservation font partis de ces problématiques.
Ainsi, cette méthodologie permettra de (1) établir les jalons d’une chronologie relative de mise en place et d’évolution des sites, (2) déterminer la part des actions anthropiques et leurs temporalités dans la géométrie de chaque site, et (3) définir les supports de datations absolues mobilisables pour préciser le cadre chrono-culturel des fréquentations et usages de ces sites de montagne.
La thèse s’inscrit dans des programmes de recherche programmés du Ministère de la culture (SRA AURA et SRA PACA) portés par C. Defrasne et E. Chalmin ainsi que sur le projet financé par le MEAE et le consulat de France à Vancouver (site de Chuchuwayha – dir. A. Quilès).
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